Hello les filles,
J’espère que vous allez bien ! Aujourd’hui on va parler allaitement, où j’en suis, comment ça c’est passé, les difficultés rencontrées, je vous raconte tout, enfin ! Commençons par le commencement, l’envie d’allaiter. Avant d’être enceinte j’étais catégorique, hors de question que j’allaite un jour, ça me fait pas envie, je suis trop pudique, ça me fait bizarre, tout ça tout ça. Et puis j’ai su que j’étais enceinte, au fil des jours la question s’est posée. Petit à petit je suis passée de mon non catégorique à “pourquoi pas, j’essaierai, on verra”. Je me suis inscrite à un cours d’allaitement donné par ma sage femme et mon ostéopathe, et plus le temps passait, plus j’avais envie. Mais je ne me suis jamais mis la pression, si ça ne marche pas, ce n’est pas grave.
Le jour de l’accouchement, lorsque je dis que je souhaite allaiter et que l’on me porte Martin, tout faible et tout endormi, il n’arrive pas du tout à téter. On m’avait bien dit pendant mon cours de refuser le biberon, mais il était très petit, il pesait 2.740kg, j’étais un peu stressée, et lorsqu’au bout de quelques minutes, Martin ne parvenait toujours pas à téter, je lui ai donné le petit biberon de lait qu’on m’a tendu, sans trop me poser de questions. Une fois en chambre, je dis à nouveau à la sage-femme que j’ai le souhait d’allaiter, et elle me dit qu’elle viendra m’aider dans la nuit. Je l’appelle au moment de la tétée, elle constate qu’en effet Martin n’arrive pas à téter. Il faut savoir que la capacité de succion pour un bébé ne s’acquiert qu’au huitième mois dans le ventre, et Martin est tout juste né à 8 mois donc c’était difficile pour lui. La sage-femme m’a beaucoup aidé, montré différentes positions, et finalement elle m’a proposé d’utiliser un bout de sein afin de faciliter la tétée. Oh miracle ça marche. Martin parvient à téter, je vois bien que le colostrum commence à sortir, on y est ! En moins de 48h j’ai déjà la montée de lait, bon ça fait un peu mal mais c’est vraiment chouette, l’allaitement va bien pouvoir se mettre en place, j’ai du lait, tout va bien.
Nous voilà parti pour cette aventure lactée que j’avais tant repoussé dans mon esprit, et qui dès les premiers instants m’a convaincu. J’adore ce lien avec mon bébé, j’adore ces moments, j’adore l’idée de le nourrir exclusivement avec mon lait, je suis motivée ! Combien de temps j’allaiterai ? A ce moment-là je n’en ai aucune idée, je me dis que ce serait bien d’allaiter au moins 3 mois, ou peut-être jusqu’à la reprise du travail … encore une fois je prends les choses comme elles viennent, je ne me mets pas la pression, je ne sais pas comment je gérerai le retour au travail, pour le moment ça fonctionne, alors allons-y !
Je découvre les joies des pics de croissance (les fameux 3-6-9 semaines), bébé qui tète chaque heure, sensation de seins mous, de manque de lait, que bébé a faim, mais je ne lâche pas, je comprends très vite que tant que bébé tète, j’aurai du lait, et que plus il tète, plus j’aurai du lait. Je prends patience, je le mets au sein autant que possible, je fais preuve d’une patience jusqu’alors méconnue chez moi (je suis la fille la plus impatiente de la TERRE!) et nous traversons tous les pics avec succès. Ma lactation repart à chaque fois de plus belle et je suis fière de nous, lui et moi. N’oublions pas le papa aussi qui a un rôle à jouer, beaucoup de soutien moral, beaucoup d’encouragement, une réelle volonté de la part de tout le monde que l’allaitement fonctionne.
Petit à petit, j’essaye d’enlever les bouts de sein, aidée par ma sage-femme et mon ostéopathe qui sont merveilleuses, et vers un mois et demi, il y a de plus en plus de tétées sans les bouts de sein jusqu’au jour où nous n’en avons plus besoin du tout! Le top. Mon allaitement se passe bien, Martin prend du poids, il tète bien, il n’a pas de coliques, pas de reflux, je n’ai jamais mal, aucune crevasse, c’est une affaire qui roule. A partir d’un mois à peu près, je tire mon lait pour que Théo puisse donner un petit bibi de mon lait à Martin le soir. Il est conseillé d’attendre un mois que l’allaitement soit bien en place afin d’éviter les confusions seins/tétines.
Puis vers 2 mois, grosse crise de colique, j’ai un REF (réflexe d’éjection forte) , le lait sort trop fort, trop vite, il mange trop et ça lui fait mal au ventre. Encore une fois aidée, par sage-femme et ostéopathe, elles m’apprennent à faire tétée dans une position différente, à raccourcir un peu les tétées pour qu’il mange moins. Les coliques passent mais du coup il mange tellement moins qu’il ne prend pas assez de poids… La pédiatre me demande alors de compléter au bibi. Je lui dis oui mais en fait je ne le fais pas =D ! J’appelle tout de suite ma sage femme qui me dit de le mettre au sein à fond, et donc je persiste avec les tétées et je le mets au sein le plus souvent possible pour qu’il mange plus. La pédiatre le pèse une semaine après, elle trouve qu’il a bien grossi et me dit “vous voyez il a bien pris avec le bibi” ^^ oui oui … et je continue donc au sein, tout l’été, tout en me demandant de plus en plus comment je vais gérer ma reprise du travail mi-septembre. Est-ce que je vais réussir à tirer mon lait au travail ? Est-ce que je vais tirer assez ? No stress une fois de plus, je m’équipe d’un tire-lait, de pot de conservation, je fais du stock, ça va le faire ! Parfois lorsque l’occasion se présente nous donnons quelques biberons de mon lait à Martin, pour l’habituer un peu à la crèche où il aura des biberons dans la journée.
Dès que je reprends le travail je vois que ça va être compliqué, nous sommes en plein travaux à mon travail, un grand open space, pas de portes, pas de cloisons, aucun endroit pour m’isoler comme je l’avais imaginé. Obligée d’aller dans ma voiture, ou de m’enfermer dans les toilettes, c’est vraiment pas l’idéal. Nous sommes en plein déménagement également à Antibes, je manque de temps pour tirer et ma lactation commence à bien baisser. Sauf que là, je n’ai plus l’option “mettre bébé au sein à fond”, je ne suis pas avec lui la journée, et je ne peux pas tirer à chaque instant (jamais en fait …). Alors, petit à petit nous passons à un allaitement mixte, tétées le matin et le soir, biberon (de mon lait tant que j’avais du stock ou lait artificiel) à la crèche et la journée. Sauf que l’allaitement mixte, pour moi en tout cas, ça a été le début de la fin. Moins de tétées = moins de stimulation = baisse de la lactation = moins de lait ! Du côté de Martin je vois que tout va bien, il ne semble pas du tout perturbé par l’introduction des biberons et il les tolère très bien.
Mais dans mon esprit, tout se mélange, tout se chamboule, je suis partagée à chaque instant, l’envie de relancer la machine et le sentiment que c’est le moment d’aller en douceur vers un sevrage complet. Je passe plusieurs semaines à ne pas savoir vers où je veux aller, je sais au fond de moi que je vais arrêter d’allaiter mais j’ai peur de le regretter. Il y a de plus en plus de biberons mais je continue de tirer mon lait quand je le peux, il y a toujours des tétées. Et c’est ainsi que tout en douceur, courant octobre, j’ai arrêté d’allaiter Martin. Cela m’a fait bizarre, mais je ne peux pas dire que j’ai été profondément malheureuse ou que j’ai senti une cassure. J’ai plutôt dans le fond été fière de moi, fière de nous. Je me souviens de mes premiers pas, de toutes nos tétées réussies, de mes réveils parfois difficiles la nuit, de ces beaux moments de fusion entre Martin et moi, et aujourd’hui je suis vraiment fière d’avoir tenu autant de temps, (la durée moyenne d’allaitement en France est de 7 semaines en exclusif, c’est vraiment peu en fait). Mon lien avec Martin est intact, je ressens toujours autant de fusion, d’amour, je ne ressens pas du tout qu’un lien s’est brisé.
J’espère que cet article vous éclairera un peu sur la situation et sur mon allaitement. J’ai un peu tardé à vous en parler car j’attendais que le sevrage soit complètement terminé afin que mon article soit le plus clair possible et pas un mélange de “je fais un peu ceci et un peu cela mais je ne sais pas où je vais demain ^^. Là au moins c’est clair et définitif, je n’allaite plus Martin depuis courant Octobre, soit un peu avant ses 6 mois.
Si vous avez des questions n’hésitez pas à les poser en commentaires, je me ferai un plaisir d’y répondre.
Bisous bisous à très vite !
Merci beaucoup pour ton retour sur l’allaitement.
J’allaite depuis un mois ma fille à l’aide de bout de seins. Je souhaiterai les enlever et je ne trouve pas de bonnes méthodes pour le faire. Comment as tu fait pour réussir à les retirer ?
Merci beaucoup d’avance.
Cela fait bien longtemps que je n’ai pas laissé un commentaire par ici même si je ne loupe rien
D’un point de vue extérieur , je suis totalement épatée par ton parcours. Sincèrement tu as suivi ton instinct et comme quoi il n’y a que ça de vrai.
J’ai une hyper sensibilité physique a ce niveau là alors malheureusement je doute pouvoir le faire et pour le moment je ne sais pas si je le souhaite ou non. En tout cas très beau parcours !!
Je t’embrasse Julie
Ces vraiment magiques ces moments là <3
Ça me parle tellement quand tu dis que tu ne savais pas si tu voulais relancer ou pas l’allaitement dès que tu sentais que ta lactation diminuait. Avec le travail j’en ai beaucoup je stress. Il y a des jours où je me dis qu’on va arrêter et dès que je fais la tétée du matin (qui est la plus magique pour moi) et bien je reviens sur ma décision. Période compliquée n’est-ce pas… En tout cas j’aime te suivre sur Ig et passe un bon dimanche
en famille.
J adore ton insta j apprends pleins de choses merci
Quel biberon utilises tu ?et est ce que martin a bien pris le biberon tout de suite car ma fille Louise de 2 mois ne veut pas prendre le biberon même avec mon lait j ai essayé suavinex zero zero le philips avent le dodie le mam ….et je reprends le travail dans 3 semaines
Merci encore pour tous tes posts c est divertissant et intéressant
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Moi Albin a 5 mois passés, je l’allaite exclusivement. Mais les nuits sont compliquées… 1 nuit c’est top puis 4 ou 5 nuits horribles (tétées toutes les 2h). As tu senti une différence depuis qu’il est passé aux biberons concernant les nuits ?
Je sais que chaque enfant est différent mais autour de moi je vois bien que les bébés biberons dorment mieux la nuit que les bébés au sein. Merci pour ta réponse
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Je me reconnais beaucoup et c’est un plaisir de te lire ! Mon petit cœur à 3 mois et avec la reprise du travail je suis passé à l’allaitement mixte (impossible de tirer mon lait) donc moins de lait et je sens que c’est la fin ce qui est assez dure car ce lien est tellement fort … ton article me réconforte
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J’ai décidé de me lancer en me disant « on verra bien ».
Aujourd’hui Eléonore a 2 mois et je l’allaite encore. Il y a eu des moments difficiles et il y aura sûrement d’autres moments difficiles mais je ne regrette pas mon choix, et je n’abandonnerai pas . Et je compte l’allaiter au moins jusqu’à ma reprise en janvier.
Merci beaucoup pour ton article et de nous faire partager ton expérience c’est très enrichissant ☺️
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Merci pour cet article très utile et bravo d’avoir tenu le coup je sais à quel point c’est difficile :).
Je suis maman de Félix , 5 mois et demi et je tente tant bien que mal de continuer l’allaitement depuis la reprise du travail début septembre mais la lactation a sensiblement baissé depuis le début de la diversification à 5 mois.
Avais tu commencé la diversification de ton coté avant l’arrêt de l’allaitement ? Si oui y-a-t il eu un impact ?
Merci beaucoup d’avance 🙂
Julie.
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Mon Léon est né à 35+3, je ne pensais pas non plus allaiter, avec ses 2.3 kg à la naissance…. j’ai été bien entourée pour mes débuts, finalement tout roulait tellement bien et que tout roule encore bien qu’on continue cette aventure a 2, enfin 3 avec papa. Léon est passé au mixte depuis fin aout. Bientot 8 mois que ça dure et il n’est pas encore prêt à être sevrer, on verra encore combien de temps cette aventure durera !
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